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Grippe Aviaire

 
GRIPPE AVIAIRE

Juillet 2022

 Grippe aviaire : pénurie de canetons

 

Dans le dernier numéro de Paysans d'En Core il est fait état de la quatrième vague de grippe aviaire connue cet hiver, de la gestion désastreuse de cette crise et la mise en danger de l'élevage de plein air.

Aujourd'hui cette crise connait son deuxième retentissement : la rupture d'approvisionnement en canetons !

La filière canard avec son système de concentration et segmentation des activités (couvoir/ élevage/ gavage/ abattage sur des lieux différents) a réduit le nombre de couvoirs existants et la plupart sont concentrés dans l'ouest de la France (Vendée et département limitrophes), région fortement touchée cette année par l'épidémie.

C'est donc 80% des couvoirs qui ont été concernés entrainant un abattage important des reproducteurs et donc une destruction de la production de canetons.

Aujourd'hui les canetons produits par les couvoirs sont bien en deçà des besoins et ils arrivent au compte-goutte sur nos fermes (moins 75% de la production pour la plupart des producteurs indépendants). Les petits producteurs indépendants sont les plus touchés par cette situation, la grande majorité des canetons disponibles étant réservé pour la filière longue !

Cette situation met à l'arrêt de production de nombreux élevages les laissant sans aucune solution, ni explications, ni indemnisations !

Cette situation désastreuse et inquiétante pour la filière pose plusieurs questions ou piste de réflexions :

  • Nécessité de déconcentrer les unités d'accouvage pour une répartition sur le territoire en dehors des fortes zones de production
  • Urgence de répartition plus juste des allocations de canetons entre les petits producteurs indépendants et les producteurs appartenant à des organisations de producteurs (en filière longue)
  • Quelle indemnisation sera envisagée pour aider les producteurs à faire face à cette crise et éviter une hémorragie de petits producteurs ?

Emilie CAUSSE

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Juin 2022

Grippe aviaire : à qui profite le crime ?

 

Grippe aviaire : un fiasco pour la politique sanitaire ministérielle

Depuis 2016, c'est la quatrième vague qui frappe les éleveurs de volailles en France. Après l'épisode de 2020/2021, des groupes de travail ont été mis en place pour définir une feuille de route pour que « plus jamais ça » ! Pourtant…

Le 13/05/2022, le ministère de l'agriculture recense 1381 foyers dans des élevages industriels, soit 10% des élevages français. Après le Sud-Ouest, l'épizootie a frappé la Vendée et départements limitrophes en mars (plus de 860 élevages contaminés), se développe en Dordogne et menace la Bretagne. Plus de seize millions de volailles ont été abattues : 4.5 fois plus que l'an dernier. Un véritable fiasco pour les mesures imposées aux seuls éleveurs.

La gestion de la crise est une gestion économique et non sanitaire. Seules les interprofessions ont la main sur le fichier (base de données avicoles), sur qui produit quoi et où à l'instant « t ». Les services de l'Etat sont donc totalement dépendants des informations des filières économiques pour intervenir. L'ANSES* a exprimé ne pas avoir suffisamment d'éléments pour une mise à jour rapide de ses études épidémiologiques.

L'absence de transparence des données et la cogestion Etat /FNSEA* pour gérer la crise, dans l'entre soi des filières industrielles, ont cette fois eu raison de leurs propres intérêts économiques. La production française de volailles pourrait baisser de 30% en 2022, les indemnisations et coûts de gestion des abattages… avoisinent déjà les 1,5 milliards payés par le contribuable.

En d'autres temps, le ministre de l'agriculture aurait démissionné !

L'élevage industriel en première ligne

L'élevage industriel cumule les conditions d'apparition et de propagation de l'épizootie. Les animaux, hyper sélectionnés, et entassés, sont peu résistants, et la promiscuité facilite l'émergence des maladies. La segmentation de la filière, qui multiplie les déplacements d'animaux et de véhicules vecteurs entre les élevages, et la concentration excessive dans certaines zones de production favorisent la diffusion d'un foyer à l'autre. Depuis 2016, la Confédération Paysanne demande la limitation de la taille des élevages, la diminution de la concentration dans les zones d'élevages intensifs, et la fin de la segmentation de la filière. En vain.

Cette année, dans les zones hyper concentrées d'animaux comme la Vendée, les services de l'Etat n'ont pas pu assumer l'euthanasie des animaux des élevages foyers ou dépeuplés, ni l'équarrissage des cadavres.

En conséquence, sur les consignes –orales- de la DDPP, les éleveurs ont dû faire le sale boulot : couper les ventilations des bâtiments pour que les volailles crèvent par asphyxie, puis enterrer dans des fosses sur leur ferme les cadavres qu'ils ont dû eux-mêmes ramasser de leurs mains.

Les conséquences psychologiques sont considérables pour les éleveurs, c'est la triple peine : perdre ses animaux, ne pas les respecter lors de la mise à mort, vivre près du charnier.

A plus long terme ces éleveurs s'inquiètent pour leur santé et celle de leurs voisins, pour la salubrité publique de l'eau contaminée par l'enfouissement de milliers de cadavres sur leur ferme.

En clair, il n'y a pas de plan de risque préétabli, comme dans toute activité industrielle.

Les groupes LDC continuent à accroitre leurs productions et donc l'implantation de bâtiments. Les bâtiments sont construits sans limite, on ne s'étonne plus de voir des bâtiments de 200 000 volailles.

L'élevage industriel conduit à sa perte. Beaucoup de producteurs n'ont pas le choix : avec des marges faibles, il faut produire plus. Quand ils entrent dans ce système, ils peuvent difficilement s'en sortir vu leur endettement à long terme.

Tous les éleveurs sont victimes. Que deviendront-ils ? Y aura-t-il, comme pour les pêcheurs, un plan de casse de leurs bâtiments, des mises en retraite anticipées ou vont-ils être acculés à la faillite, l'abandon, poussés dehors après tant de travail pour nourrir leurs concitoyens et contribuer à l'équilibre de la balance commerciale du pays ?

Le mythe de la contamination par la faune sauvage

Lors de l'épisode hiver 2020-printemps 2021, avec 3.5 millions de volailles euthanasiées dans le Sud-Ouest, sur 492 foyers recensés, seulement 2 contaminations ont eu pour origine la faune sauvage. . Pourtant, la réponse des pouvoirs publics reste la protection contre les prétendues contaminations par la faune sauvage. L'obligation de claustration a été étendue à toute la France depuis le 5 novembre, en raison d'un risque « élevé » .Il n'y a plus d'œufs et de volailles en plein air depuis, mais les labels sont protégés par un arrêté ministériel qui autorise le plein air  « claustré » !

Le 10 mai, le passage en risque « modéré » a mis fin à l'obligation de claustration en France, sauf dans les dix-neuf départements frappés par la grippe aviaire cette année., Le ministre a enfin décidé « d'adapter le niveau de risque et de le moduler en fonction des zones géographiques » après plus de 6 mois de mobilisations contre l'obligation de claustration.

Les éleveurs de plein air disent NON à la claustration.

Pour les éleveurs de plein air, impossible de claustrer les volailles, par choix d'un modèle de production extensif, mais aussi par respect du bien-être animal, et par respect de la confiance des consommateurs. Sur le terrain, les volailles des élevages en plein air sont restées dehors, chez beaucoup de paysan.nes. Ces éleveurs vivent le harcèlement des contrôles, des délations et surtout l'impossibilité de se projeter dans leur choix de vie professionnel. Ils sont écrasés moralement. Çà et là des contrôles sont suivis de mises en demeure…

Et la Conf' appelle à la résistance !

L'élevage industriel tue les paysans

Parce que l'élevage industriel tue les paysans. La production de masse sature les marchés, tire les prix à la baisse, banalise le produit. Maltraitance animale et qualité en berne suscitent à juste titre la défiance des consommateurs. Les crises sanitaires à répétition, et l'augmentation des exigences règlementaires ont découragé les éleveurs, dont 30% ont abandonné leur activité depuis 2016. Suite à l'épisode actuel, près de la moitié des « survivants » pourraient faire de même.

L'élevage industriel ne fabrique pas seulement les conditions de sa propre disparition. Il menace aussi la survie des élevages paysans, en leur imposant, via le lobbying auprès du ministère, des règlementations inadaptées. Au mépris des attentes des consommateurs pour une alimentation de qualité et une consommation relocalisée. Et un environnement protégé.

Cette crise profiterait-elle au nouveau lobbying de la culture cellulaire de protéines animales ?

Les entreprises agro-alimentaires de la filière volailles investissent dans ce domaine…

Sylvie COLAS, Jean-Luc HERVE

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 Elevage industriel de volailles : l'effondrement ?

La production de volailles s'est industrialisée à bride abattue. 1% des élevages assurent la moitié de la production nationale d'œufs. Si certains des points faibles du système sont connus, d'autres le sont moins. La grippe aviaire, qui frappe de manière récurrente les élevages industriels, met en cause la survie du système. Est-on au bord de l'effondrement ?

Industrialisation à tous crins

Première viande consommée dans le monde, et 2eme viande consommée en France, la volaille suscite bien des convoitises. La France s'enorgueillit d'être parmi les leaders européens de la production de volailles (premier pays producteur de canards et d'œufs). Cette place de leader est conquise grâce à l'industrialisation de la production. Sur les 14 000 élevages français de volailles, quelques centaines produisent l'écrasante majorité de la production (en 2016, 9% des élevages produisaient 70% de la production d'œufs en France).

Maltraitance animale et malbouffe

Certaines faiblesses de l'élevage industriel sont bien connues, régulièrement dénoncées par des associations militantes. La concentration excessive des animaux est source de maltraitance animale. L'alimentation produite par ces systèmes est de piètre qualité. Ces élevages sont fortement dépendants du soja OGM en provenance d'Amérique du Sud, dont la production, à grand renfort de glyphosate, alimente la déforestation de l'Amazonie ; détruit les systèmes agraires traditionnels, et ruine la santé des populations.

Une filière sous tension

Ces élevages sont aussi très dépendants des variations mondiales des cours de céréales. Guerre en Ukraine et spéculation aidant, le prix des aliments a augmenté de 100% depuis 2020. Le gouvernement a donc mis en place, avec l'argent des contribuables, un plan de résilience dans lequel 400 millions d'€ viendront au secours des plus gros acheteurs d'aliment…

Une part non négligeable de cette production part à l'export… ce qui n'empêche pas les importations d'augmenter dans des proportions vertigineuses ! 46% des poulets consommés en France début 2022 viennent ainsi de l'étranger, de pays (Brésil par exemple) dont la production à bas coût concurrence dangereusement la viande française.

Coincés entre l'augmentation du prix des intrants, et les politiques tarifaires draconiennes pratiquées par l'industrie agro-alimentaire et la grande distribution, les producteurs sont à la peine, et voient dans la course à l'augmentation des quantités produites une planche de salut.

La grippe aviaire menace la survie du système

La bunkerisation de l'élevage industriel réunit toutes les conditions de diffusion de la grippe aviaire, dont l'épizootie atteint des niveaux inédits, menaçant la survie des élevages, et remettant en cause l'existence même du système.

L'élevage industriel au bord de l'effondrement ?

La maltraitance animale et la malbouffe, la dépendance au soja d'Amérique du Sud, la sensibilité aux fluctuations du cours mondial des céréales, la précarisation économique des éleveurs, l'impact sur l'environnement et le climat pesaient déjà lourd dans la balance de l'élevage industriel de volailles. S'y ajoutent les crises sanitaires à répétition, leur impact sur les éleveurs, le gâchis d'alimentation animale et d'animaux, le coût pour la société, le risque de zoonose avec des conséquences sanitaires comparables à celles de la grippe espagnole ou de Covid…

L'élevage industriel de volailles semble bien près de l'effondrement.

Jean-Luc HERVE

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Février 2022

Elevages paysans de plein air : la Conf' en résistance

Une nouvelle vague de grippe aviaire

La grippe aviaire (re)fait son apparition fin novembre dans un élevage industriel claustré de 160 000 poules pondeuses, dans le département du Nord. En quelques jours, dans un rayon géographique limité, ce sont 5 élevages industriels qui sont touchés, uniquement des élevages claustrés. Mi-décembre, c'est un premier foyer au sud-ouest du Gers, bientôt suivi d'autres dans les Pyrénées Atlantiques et les Landes proches. Le 31 décembre, 650 000 volailles avaient déjà été abattues « préventivement ». Le 10/01/2022, le ministère de l'agriculture recense 92 foyers dans des élevages (dont 81 pour le Gers, les Landes et les Pyrénées Atlantiques).On retrouve, comme dans les épisodes précédents, la plus forte concentration de cas dans la zone de production intensive de la Chalosse et des cantons proches.

L'élevage industriel en première ligne

L'élevage industriel cumule les conditions d'apparition et de propagation de l'épizootie. Les animaux, hyper sélectionnés, et entassés, sont peu résistants, et la promiscuité facilite l'émergence des maladies. La segmentation de la filière, qui multiplie les déplacements d'animaux et de véhicules vecteurs entre les élevages, et la concentration excessive dans certaines zones de production favorisent la transmission d'un foyer à l'autre.

Le mythe de la contamination par la faune sauvage

Lors de l'épisode hiver 2020-printemps 2021, avec 3.5 millions de volailles euthanasiées dans le Sud-Ouest, sur 492 foyers recensés, seulement 2 contaminations ont pour origine la faune sauvage.. . Pourtant la réponse des pouvoirs publics reste la protection contre les prétendues contaminations par la faune sauvage. Un arrêté de 30 septembre 2021 impose la claustration des volailles, supprimant la dérogation de 2016 pour les élevages de moins de 3200 volailles. Cette obligation est étendue à toute la France depuis le 5 novembre, en raison d'un risque « élevé ».

Les éleveurs de plein air disent NON à la claustration.

L'extension de la claustration est suivie, dans toutes les régions françaises, de manifestations d'éleveurs, à l'appel de la Confédération paysanne de la FNAB, du Modef*, de Sauve qui Poule… Pour les éleveurs de plein air, impossible de claustrer les volailles, faute de bâtiments adaptés, mais aussi par respect du bien-être animal, et par respect de la confiance des consommateurs. A Toulouse, les éleveurs manifestaient le 9 décembre[1], et demandaient à la DRAAF un moratoire sur l'application du décret du 30 septembre, la préservation des cahiers des charges bio et labels, et la suspension des contrôles sur les éleveurs de plein air. Sur le terrain, les volailles des élevages en plein air sont restées dehors, chez beaucoup de paysan.nes. Ca et là des contrôles sont suivis de mises en demeure… Et la Conf' appelle à la résistance !

L'élevage industriel tue les paysans

Parce que l'élevage industriel tue les paysans. La production de masse sature les marchés[2], tire les prix à la baisse, banalise le produit. Maltraitance animale et qualité en berne suscitent à juste titre la défiance des consommateurs. Les crises sanitaires à répétition, et l'augmentation des exigences règlementaires ont découragé les éleveurs, dont 30% ont abandonné leur activité depuis 2016. Ainsi, l'élevage industriel ne fabrique pas seulement les conditions de sa propre disparition. Il menace aussi la survie des élevages paysans, en leur imposant, via le lobbying auprès du ministère, des règlementations inadaptées. Au mépris des attentes des consommateurs pour une alimentation de qualité et une consommation relocalisée.

Jean-Luc HERVE


[1] Avec la participation de Nicolas Girod, porte-parole national de la Confédération paysanne, le soutien des députés européens Manuel Bompard (LFI) et Benoit Biteau (EELV),de Judith Carmona (Conseil régional Occitanie) et l'appui de FNE Midi-Pyrénées.

[2] L'industrialisation de la production bio fait qu'il y a désormais trop d'œufs bio en France, et aussi trop de lait bio. En période de surproduction, les canards gras sont jetés au méthaniseur…

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Novembre 2021

Nous n'enfermerons pas nos volailles

La grippe aviaire est de retour, et avec elle, le concept d'enfermement des volailles, en préventif.

Pour la Confédération Paysanne, ce n'est pas possible. Les producteurs fermiers en système autarcique ne doivent pas enfermer leurs volailles afin de sauver la filière industrielle du canard gras qui n'en finit plus de déplacerses animaux et de propager le virus (couvoir, prêt à gaver, gaveur, abattage quand il n'y a pas un déplacement supplémentaire entre le couvoiret le prêt à gaver…).

Nous rappelons que pour plus de 500 foyers recensés l'année dernière, moins de 10 étaient liées à des contactsentre les volailles plein air et la faune sauvage. La plupart des cas étant liés aux déplacements de volailles vivanteset au déplacement des personnels de la filière dans les élevages (technico-commerciaux par exemple).
Nous rappelons que le modèle de plein air est un système paysan de production extensif donc nous n'enfermerons pas nos volailles. Cela pose rait des problématiques de bien-être animal et d'un point de vue traçabilité, comment assurer au consommateur qu'il mange un produit issu du plein air si la volaille a été élevée en bâtiment suite à un arrêté préfectoral ?

Nous rappelons que cette bataille, qui est actuellement menée au niveau de la volaille, pourrait rapidement arriver sur le porc plein air, avec la peste porcinepar exemple.

La Confédération paysanne nationale organisait le mercredi 13 octobre une manifestation à Paris à laquelle étaient présents 4 gersois, qui ont pris la pause pour l'occasion.

Sylvie COLAS

 Confédération Paysanne du Gers

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FILIERE VOLAILLES 

Des mesures proportionnées pour les petits élevages

Les 7 et 8 novembre 2017, la Confédération paysanne organisait un colloque national sur l'influenza aviaire (grippe aviaire) et l'avenir de la filière volaille à Billère, près de Pau (Béarn). Une centaine de paysannes et de paysans, de différentes régions concernées, y ont participé.

 En introduction du colloque sur la grippe aviaire organisée à Billère les 7 et 8 novembre, Nicolas Girod, secrétaire national de la Confédérationpaysanne, responsable du pôle « élevage », plantait le décor.

Durant deux jours, les éleveuses et les éleveurs ont tenté de faire appréhender aux différents responsables sanitaires, venus pour la plupart de Paris, la diversité des modes de productionet la nécessitéde mesuresproportionnées dans la gestion sanitaire. La sensibilisation avait commencé en tout début de matinée par une visite sur le terrain, sur la ferme de Jean-Louis Campagne, éleveur de volaille à Momas.

Celui-ci avait décrit son système “autarcique”, avec des animaux arrivantà un jour et abattus sur place, ainsi qu'une alimentation produite sur la ferme, rendant quasi nulle l'interventiond'opérateurs extérieurs sur l'élevage.

Les normes de “biosécurité” qui s'imposent aux élevages de volailles, suite aux deux épisodes de grippe aviaire depuis fin 2015, font pourtant peu la différence entre ce type d'élevages et les systèmes industriels à forte densité et concentration sur lesquels les ballets des camions sont incessants.C'est pourquoi la Confédération paysanne a entrepris la rédactiond'un guide des bonnes pratiquesadaptées aux petits élevages fermiers,autarciques et en circuits courts.

“Il faut saluer le chemin parcouru depuisles premières réunions au ministère où le seul mot était “bande unique, bande unique”.

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UNE GRANDE AVANCEE SYNDICALE

Un guide des bonnes pratiques de biosécurité adaptées aux petits élevages est aujourd'hui publié par la Confédération paysanne nationale, après lecture par les services de la direction générale de l'alimentation (DGAL*, ministère de l'Agriculture), de l'ANSES* (Agence nationale de sécuritésanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail)et de l'ITAVI (Institut Technique de l'aviculture).

Ce guide de 35 pages s'adresse aux fermes autarciques et/ou en cycle court (vente directe) de petite taille (moins de 5000 animaux) : ces fermes représentent environ 10 % de la productionnationale mais 20 % des éleveuses et éleveurs.

Elles sont beaucoup moins soumises aux risques que celles des éleveuses et des éleveurs qui multiplient les échanges et transports d'animaux.

Le guide n'exonère pas pour autant ces élevages de bonnes pratiques mais celles-ci doivent correspondre à leur réalité : « Parce qu'on ne peut pas demander à un éleveur de 200 poules pondeuses le même sas sanitaire qu'à celui qui a 5 bâtiments de 10 000 volailles. ». Ce guide c'est poursimplifier les procéduresimposées aux petits élevages.

Pour toute information complémentaire, pour recevoir son guide,

Vous pouvez contacter la Confédération Paysanne au  05 63 51 08 47

François Le Clerc (06 78 57 76 71)

 

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